mardi 30 novembre 2010

PHOTO D'UN CAISSON OUVERT DE SOUS-GRAVE





Juste pour vous faire patienter, une photo du caisson de sous-grave, ouvert devant et derrière en 2 W, équipé de quatre haut-parleurs de 38 cm, dont je vous expliquerai la conception et la construction dans de prochains messages. Il est surmonté d'un meuble contenant l'électronique.

PHOTO D'UN BAFFLE PLAN TROIS VOIES





Pour vous faire patienter, juste une photo d'un de mes baffles plan, bois et verre, trois voies, dont je vous expliquerai la conception et la construction dans de prochains messages

CE QUE LES FABRICANTS DE HAUT-PARLEURS ET D'ENCEINTES OUBLIENT !

Je ne m'étonne pas de la méconnaissance ou de l'allergie de certains internautes et probablement de tous les fabricants d'enceintes du marché de la Hi-Fi, aux haut-parleurs large bande et aux baffles plans. J’apprécie la musique reproduite par un haut-parleur large bande, sans être un inconditionnel de ce type de haut-parleur qui présente des qualités, notamment pour le constructeur amateur et le mélomane se moquant du nombre de haut-parleurs, de la pente des filtres, des matériaux composites de telle ou telle membrane de haut-parleur, mais aussi des défauts ; nous verrons cela dans de prochains messages.

Par contre je suis devenu un partisan convaincu du baffle plan, appelé aussi dipôle (non pas parce qu’il rayonne par les deux côtés de la membrane mais qu'il peut être modélisé comme un dipôle au sens mathématique), qui surpasse en qualité toutes les enceintes closes, bass-reflex, à ligne acoustique ou à pavillon ; la taille importante et le manque d’esthétique du baffle plan peuvent être combattus par l’usage de certains matériaux et corrections électroniques. Je pense qu'il y a deux facteurs ignorés par le monde de la Hi-Fi à propos du comportement des haut-parleurs.

Le premier oubli est le retour à travers la membrane de l'onde sonore émise à l'arrière par le HAUT-PARLEUR. Si on amortit entièrement l'onde sonore arrière dans une enceinte par des cavités accordées et des matériaux insonorisants, on amortit aussi l'onde avant, d'où certaines enceintes avec d’excellentes mesures, mais sans dynamisme et détails. L’onde avant et l’onde arrière ne sont séparées que par une fine membrane de papier, de plastique ou matériaux composites. Les enceintes actuelles sont souvent équipées de membranes épaisses et lourdes pour diminuer ce retour à travers elles. On peut au contraire essayer d’utiliser l’onde arrière pour renforcer l’onde avant, enceintes bass-reflex ou ligne d’onde. Mais quoique l’on fasse, l’onde arrière ne peut arriver en phase qu’avec un retard d’au moins une demi-période. Ce n’est pas de la Hi-Fi, car la musique est constituée d’impulsions et non de train d’ondes. Enfin, évidemment, tout est affaire de compromis. La seule enceinte vraiment fidèle n’est pas une enceinte, mais le baffle plan ou encore mieux le baffle infini comme un mur entre deux pièces.

Le second oubli est que le HAUT-PARLEUR se comporte comme un microphone et produit un signal électrique qui ne se trouve pas dans le signal émis par l’amplificateur. Ce signal parasite est réinjecté dans l’amplificateur via la rétroaction. L’amplificateur va tenter de corriger, mais en retard, un signal parasite qui n’est pas de la distorsion créée par ses circuits. Je ne suis pas partisan de supprimer ou réduire drastiquement le taux de contre-réaction. La bague de cuivre autour du noyau des bons HAUT-PARLEURS diminue ce signal parasite, en plus de corriger l’impédance électrique. Ce truc que certains ont le culot de présenter comme nouveau existe depuis plus de cinquante ans. Il est utilisé par Peerless sur presque toute sa production. En France, Audax, Davis et Focal n’en font pas usage, alors que le coût est insignifiant et l’efficacité réelle ! J’ai quatre HAUT-PARLEURS large bande Cabasse 21 B25 C/9, datant des années 60, ainsi équipés. Il me semble que le Visaton B200 (dont je possède deux exemplaires non encore utilisés) est bagué cuivre, sans en être sûr.

Un des effets secondaires de rajouter une résistance en série sur les HAUT-PARLEURS à Qts faible montés sur baffle plan est de diminuer le retour de ce signal parasite à l’entrée de l’amplificateur. A ce propos je pense qu’il ne faut pas remonter le Qts au delà de 0,7 pour éviter de dégrader la réponse impulsionnelle (l’idéal se trouve selon la théorie entre 0,5 et 0,7). Les transformateurs des amplificateurs à lampes font partiellement écran à ce signal parasite. Sur un amplificateur à transistors il est possible d’intercaler entre la sortie et le HAUT-PARLEUR un transformateur toroïdal de rapport 1/1. Je sais que la question de l'interface amplificateur / haut-parleur fait l'objet de débats animés et d'avis divergents de la part des "experts" en audio-électronique, qui dépassent le cadre de ce blog.

LE MONDE DE LA HI-FI

Je suis un amateur qui conçoit et construit des enceintes acoustiques et baffles plan, et je n’ai aucune connexion avec le monde la HI-FI (fabricants et journalistes), qui souvent m’exaspère. Je construis des enceintes acoustiques depuis plus de quarante ans pour moi-même ou des amis et connaissances, je connais un certain nombre de haut-parleurs pour les avoir utilisés, mais surtout je lis beaucoup (livres et magazines français, anglais, allemands et américains, sites web de fabricants professionnels de haut-parleurs et enceintes, et sites et blogs  de constructeurs amateurs). Je ne suis pas un scientifique ou ingénieur de formation, mais j’ai travaillé dans le domaine de la politique de la science et du management de la recherche toute ma carrière. Je lis des revues scientifiques francophones et anglophones depuis mon enfance. En plus la Providence m'a donné une qualité, le bon sens. Je sens intuitivement si une théorie scientifique, présentée comme une nouvelle découverte, sera démentie quelques mois ou années plus tard, ou si une prétendue innovation technique qui n’est que du bluff ou l’exploitation d’un procédé oublié.
On lit un grand nombre d'âneries dans les revues de Hi-Fi/audio/vidéo et dans les publicités des fabricants de  haut-parleurs et d’enceintes ! Un jour une marque ne jure que par les filtres à 6 dB par octave, puis le lendemain avec des arguments aussi forts et définitifs défend les filtres à 24 dB par octave, voir plus. Elle se fait le chantre des enceintes closes, puis des bass-reflex, enfin des lignes acoustiques, chaque procédé étant présenté comme vérité ultime. Un jour les membranes en papier, le lendemain celles en matériaux composites, quelques temps après l’aluminium, le titane, le bérélium, le ‘crétinium’ … Le haut rendement, le bas rendement ! Les électroniques à lampes, puis à transistors de toutes sortes, enfin les lampes qui chauffent les transistors ! La Classe A,  AB, C, D, etc. (toutes les lettres de l’alphabet n’y suffiront pas), maintenant le numérique 44 KHz, 96 KHz, 128 KHz … Ne parlons pas des câbles qui lavent le son, mais surtout votre compte en banque.
Les revues de Hi-Fi se font les porte-parole de ces stupidités dans leurs tests ou reproduisent ces publicités mensongères, soit sans le moindre esprit critique, soit par manque d’éthique, sauf rares exceptions. On encense aujourd’hui tel produit ésotérique vendu plusieurs milliers d’euros, voir dizaines de milliers, qui demain sera oublié au profit d’un encore « plus parfait» du même fabricant et présenté comme une affaire car moins cher de quelques centaines d’euros, et qui après-demain sera redécouvert dans la rubrique nostalgie ou « vintage » comme représentatif de savoirs anciens perdus qui étaient d’avantage au service de la musique ! Rions ou pleurons selon notre caractère …